PREMIERE PARTIE – LES BREVETS JEP

 

LE TRAIN-JOUET FRANÇAIS : ASPECTS TECHNIQUES ET BREVETS D’INVENTION DEPOSES

 

LES TRAINS-JOUETS JEP ET LES BREVETS D’INVENTION DEPOSES

 

 

L’histoire passionnante des Jouets de Paris a été rapportée par Clive LAMMING dans son ouvrage LE JOUET DE PARIS, 1902 - 1968, Adrien Maeght Editeur, Paris 1988 ; on peut en retenir, en résumé, ce qui suit :

 

La société LE JOUET DE PARIS, fondée en 1902 et qui regroupe une quinzaine des principaux ferblantiers fabricants de jouets en métal, s'installe à Montreuil en 1908. Comme ferblantiers fondateurs, on citera notamment les firmes DS, FV, ROUSSEL & DUFRIEN, BARRE, LECONTE, TANTET & MANON. L'usine de Montreuil, à la décoration ostentatoire, est détruite par un incendie en 1909. La firme LE JOUET DE PARIS est alors rachetée la même année par la Société industrielle de ferblanterie (SIF), sa principale concurrente dans le domaine du jouet en métal. Au sein de cet ensemble industriel qui compte des usines à Fresnes, Châlon-sur-Saône, Beaune et Paris, et des magasins à Alger, Bruxelles, Hanoï et Londres, le « Jouet de Paris » conserve néanmoins une autonomie certaine, ainsi que sa propre marque (JdP puis JEP) . L' usine de Montreuil est reconstruite dès 1909. Elle fabrique alors des jouets en fer blanc découpé, plié ou embouti, puis soudé et peint à la main. La production issue des catalogues des différents fondateurs de 1902 est d'abord diverse : figurines en métal plié (soldat, fermier, animaux), trains, voitures, autobus, avions, jouets de plage pour les garçons ; cuisinières et ménagères pour les fillettes. Le catalogue comptent quelques 300 références. Avec l' introduction de la lithographie en 1918 à la place de la peinture, la soudure est remplacée par l' agrafage. Après la Première Guerre mondiale, pendant laquelle elle produit des casques, l' usine se spécialise dans les jouets de luxe : trains mécaniques, puis électriques (le Train bleu en 1925, la Flèche d' Or en 1928, un autorail en 1935) ; automobiles (répliques d' Hispano-Suiza en 1927, de Bugatti en 1928 et 1934) ; avions (Dewoitine, Hydravion). Les jouets de plage et les jouets féminins sont désormais fabriqués à Châlon. Malgré l'échec commercial du « Forgeacier », usine de ferblanterie "jouet" destinée à concurrencer Mécano, l' entre-deux-guerres marque l'apogée de JEP. L'usine contrôle l'ensemble de la chaîne de production, du projet jusqu' à la sortie d' usine, et réalise son outillage. Seul l'usinage de certaines pièces et la lithographie sont réalisés à l' extérieur. Les difficultés commencent avec les pénuries de l' après-guerre. Pour faire face aux problèmes de matières premières, de coût de la main-d’oeuvre et à la concurrence du plastique, l'usine procède à la refonte de ses produits et de son équipement. Le recours au plastique et au métal moulé (permettant à moindre coût une plus grande précision de détail en grande série, mais avec un coût initial élevé) avec la fonderie au Zamac (alliage de zinc, acier, manganèse, aluminium et cuivre), moulé à basse température. Malgré ces efforts, la SIF renonce au jouet en métal, fortement déficitaire et ferme l' usine de Montreuil en 1964 avant de liquider JEP en 1968. L’usine est détruite peu après.

 

 

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I - S’agissant de la firme LE JOUET DE PARIS, 6 brevets français ont été identifiés qui ont été déposés entre 1902 et 1909. Parmi ces titres, un seul brevets français, le FR 388 830 (A), demandé le 12 juin 1907 et délivré le 12 juin 1908, concerne les trains-jouets : il vise à protéger un dispositif permettant l’arrêt et la mise en marche des chemins de fer ou autres jouets mécaniques roulant sur rail, caractérisé par la combinaison a) d’un organe de freinage porté par la locomotive agissant sur le mouvement d’horlogerie, b) d’un patin d’arrêt disposé sur la voie avec c) une tige de manœuvre portée également par la voie.

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Les 5 autres brevets français déposés par LE JOUET DE PARIS concernent respectivement : une automobile jouet à catastrophe (1907) ; un système de jeu d’adresse (1903) ; un système de jeu de tir avec canon à chargeur automatique (1903) ; un dispositif escamoteur (1902) ; et un système de jouet mécanique comportant des chevaux de plomb (1902).

 

 

On présentera encore, dans ce paragraphe I, un des premiers brevets français déposé par la SIF dans le domaine des trains-jouets qui n’a pas été pris en compte dans la couverture brevets de cette firme faisant l’objet du paragraphe II suivant, du fait de sa date de dépôt antérieure à 1920 ; il s’agit du brevet français FR 463 281 (A), demandé le 4 octobre 1913 et délivré le 12 décembre 1913. Ce brevet revendique un chemin de fer ou tramway électrique, et on peut dire que la SIF, en déposant ce brevet en 1913, se plaçait de ce fait à l’avant-garde du progrès dans le domaine de la motorisation électrique des jouets, à coté d’autres firmes comme BING, MARKLIN.

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II - S’agissant de la SIF, cette firme a déposé à notre connaissance, entre 1920 et 1965, 102 brevets d’invention pour l’ensemble de sa production de jouets. Concernant le domaine des trains-jouets, la SIF a déposé les 15 brevets ci-après listés (ces brevets comportent souvent des figures fort intéressantes) que nous allons examiner tour à tour :

 

 

 

-           brevet n° 1 : brevet français FR 638 911 (A), demandé le 29 décembre 1926 et délivré le 28 février 1928 : il décrit et revendique un chemin de fer-jouet électrique, ayant donné naissance commercialement entre 1927 et 1932 au train « Electric-Trolley » en voie de 18 mm avec caténaire, comportant un trolley de type 1B1 et plusieurs accessoires (rhéostat à lampe, poteaux avec potence, câble de trolley, rails à deux fils de rail, croisement, aiguillage) ; les caractéristiques essentielles de cette invention concernent : d’une part le dispositif particulier de montage de la perche à ressort du trolley et, d’autre part, la conception spéciale du poteau avec potence de prise du courant.

 

             figure 9 brevet FR 638 911

 

(Crédit photographique : photo extraite de l’ouvrage de Clive LAMMING, LE JOUET DE PARIS, 1902 - 1968, Adrien Maeght Editeur, Paris 1988, page 108)

 

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-           brevet n° 2 : brevet français FR 639 024 (A), demandé le7janvier 1927 et délivré le 5mars 1928 : il décrit et revendique un nouveau crochet d’attelage permettant l’accrochage et le décrochage « automatique », ce crochet étant indifféremment mâle ou femelle. Cette invention a donné naissance commercialement à l’attelage manuel dit « effiloché » chez les collectionneurs (versions à « crosse » ou sans « crosse »), monté entre environ 1920 et 1932 sur certains trains de haut de gamme.

 

     image d’un attelage manuel dit « effiloché »

 

(Crédit photographique : photo extraite de l’ouvrage de Clive LAMMING, ENCYCLOPEDIE DU TRAINS JOUETS EN FRANCAIS, Editions du Collectionneur, Paris 1993, page 32)

 

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-           brevet n° 3 : brevet français FR 675 529 (A), demandé le 22 mai 1929 et délivré le 7novembre 1929 : il décrit et revendique un dispositif monté dans une locomotive électrique permettant l’inversion à distance du sens de la marche par variation de la tension d’alimentation. La caractéristique essentielle dudit dispositif réside dans le fait de faire appel, pour sa conception, à un relais (ou palette) en fer doux mobile en relation avec l’inducteur bobiné du moteur (à deux enroulements inducteurs) et dont la position va dépendre de la force d’aimantation crée par cet inducteur. Quand la tension du courant est faible, la force d’aimantation résultante est faible, et le relais (non encore « collé » contre l’inducteur bobiné) se trouve alors dans une première position qui ferme un circuit de marche du moteur (par exemple le circuit de marche arrière). Quant la tension du courant est forte, la force d’aimantation est forte, et le relais (venant se « coller » contre l’inducteur bobiné) se déplace dans une seconde position qui vient fermer l’autre circuit de marche du moteur (par exemple le circuit de marche avant). Autrement dit, dans l’exemple choisi, on a automatiquement la marche arrière au ralenti et la marche avant pour les fortes vitesses. Le dispositif comprend en outre une commande mécanique jouant sur la position du relais et permettant de régler la tension d’inversion de marche.

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-           brevet n° 4 : 1ère addition FR 40 852 (E) au brevet français précédent FR 675 529 (A) (dit brevet principal), demandée le 6 octobre 1931 et délivrée le 31 mai 1932 : elle décrit et revendique des perfectionnements apportés au dispositif conforme à celui décrit dans le brevet principal permettant d’obtenir d’une part un fonctionnement plus sûr du système inverseur et, d’autre part, des vitesses de marche plus grandes en améliorant la disposition des divers organes du moteur. Ces perfectionnements consistent : 1) à mettre le relais (ou palette) mobile en relation avec un électro-aimant distinct de l’inducteur bobiné du moteur mais alimenté par la même source de courant et 2) à abaisser le centre de gravité de l’ensemble du système par une disposition améliorée des organes du moteur.

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Un dispositif d’inversion automatique à distance, dérivant de l’invention selon le brevet principal ou plus certainement de sa 1ère addition, a été monté entre environ 1932 et 1937 sur certaines locomotives de haut de gamme (par exemple la Flèche d’Or de type 231 et la locomotive type 2D2 « P.O. ») équipées du moteur S57.

 

 

 

-           brevet n° 5 : brevet français FR 714 689 (A), demandé le 2 août 1930 et délivré le 8septembre 1931 : il décrit et revendique un perfectionnement apporté aux transformateurs pour jouets électriques, consistant à y incorporer un disjoncteur automatique et une lampe électrique témoin d’intensité (qui s’allume en cas de court-circuit). C’est de cette invention que dérivent probablement les transformateurs 60 watts, soit ayant la forme de poste d’aiguillage et commercialisés entre 1931 et 1937 sous les références catalogue N°2 552.110(ou 220), soit ayant la forme d’un boîtier acier et commercialisés entre 1938 et 1947 sous les références catalogue  553.110(ou 220) et 5553.

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-           brevet n° 6 : brevet français FR 767 031 (A), demandé le 7 avril 1933 et délivré le 23 avril 1934 : il décrit et revendique un dispositif d’attelage automatique pour wagons-jouets essentiellement caractérisé par la combinaison d’un crochet (possédant une double mobilité limitée dans les plans vertical et horizontal) porté par l’une des wagons et un cadre d’attelage rigide fixé à l’autre wagon. Cette invention protège l’attelage bien connu dit « à croc » chez les collectionneurs et montés par JEP sur l’ensemble de son matériel roulant entre environ 1933 et 1953.

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-           brevet n° 7 : brevet français FR 788 424 (A), demandé le 13 juillet 1934 et délivré le 29 juillet 1935 : il décrit et revendique un transformateur amélioré capable d’alimenter à la fois le moteur de la locomotive et des accessoires comme des lampes à incandescence raccordées directement aux voies, avec l’avantage (i) de permettre de faire varier la tension d’alimentation du moteur pour (notamment) commander à distance le changement de sens de la locomotive (par application de la technologie décrite dans les brevets précités n° 3 et 4), (2i) sans influencer la tension d’alimentation des lampes dont l’éclairage reste uniforme (notamment) lors du changement de sens. Plusieurs modes de réalisation de ce transformateur sont décrits dépendant de la nature et de l’arrangement des composants électriques internes. Cette invention pourrait correspondre au transformateur portant la référence catalogue 555.110(ou 220) vendu entre 1935 et 1941.

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-           brevet n° 8 : brevet français FR 789 444 (A), demandé le 1er mai 1935 et délivré le 19 août 1935 : il s’agit du 3ème brevet concernant un dispositif de commande à distance du sens de la marche, monté dans la locomotive ; ce dispositif est du type de celui décrit dans le brevet n° 4 où le relais mobile d’inversion est en relation avec un électro-aimant distinct de l’inducteur bobiné du moteur (alimenté, dans ce brevet antérieur, par la même source de courant).

 

L’électro-aimant qui commande le relais mobile d’inversion (appelé « noyau » dans le brevet) est alimenté dans ce nouveau brevet par une source de courant différente de celle alimentant l’inducteur bobiné du moteur (par exemple du courant continu ou redressé quand le moteur est alimenté en alternatif). Ce dispositif demande de faire appel à un transformateur spécial dont le principe de fonctionnement est le suivant :

v   à partir de la position zéro du bouton de puissance et en début de sa rotation, le transformateur envoie d’abord dans la voie ferrée un courant continu ou redressé, approprié pour commander le changement du sens de marche (en faisant au besoin un aller-retour avec la position zéro du bouton) sans faire tourner le moteur de la locomotive,

v   puis, à partir d’un certain degré de rotation dudit bouton (pour monter en puissance), le transformateur envoie alors dans la voie ferrée du courant alternatif pour faire tourner le moteur de la locomotive.

Le transformateur spécial dont on a parlé çi-avant, capable d’opérer l’inversion du sens de la marche par l’envoi momentané d’un courant continu, a probablement été fabriqué et vendu par JEP sous la référence catalogue déjà citée 555.

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-           brevet n° 9 : brevet français FR 980 738 (A), demandé le 16 février 1943 et délivré le 3 janvier 1951 : il s’agit du 4ème brevet concernant un dispositif de commande à distance du sens de la marche monté dans la locomotive. Le système proposé ici vient perfectionner le dispositif décrit dans le brevet n° 4 basé sur l’emploi d’un relais mobile en relation avec un électro-aimant distinct de l’inducteur bobiné du moteur.

 

La spécificité de ce dispositif inverseur perfectionné réside dans le fait que le sens de la marche de la locomotive s’inverse maintenant par simple coupure et rétablissement du courant au transformateur/régulateur de vitesse. Le dispositif opère de la manière suivante (pour plus de détails, se reporter au brevet) :

v   lorsque le courant est coupé : la branche mobile du dispositif (plongeur 4) se « décolle » (par gravité) et, dans cette position, le doigt d’inversion (référence 5) n’actionne pas le commutateur (ensemble formé par came 7 + lame 12) [servant à inverser les pôles du moteur en passant d’un enroulement à un autre du moteur] qui reste dans la position où il est avant la coupure du courant,

v   lorsque le courant est rétabli : le dispositif s’aimante et la branche mobile est attirée puissamment pour se « re-coller » à l’électro-aimant de l’inverseur et elle pousse ainsi le doigt d’inversion qui va actionner le commutateur et provoquer le changement du sens de rotation du moteur par rapport à l’état de rotation d’avant la coupure,

v   dans cette configuration de fonctionnement, chaque coupure de courant est donc suivie, lors du rétablissement du courant, d’une inversion du sens de la marche.

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-           brevet n° 10 : brevet français FR 988 915 (A), demandé le 29 janvier 1944 et délivré le16 mai 1951 : il s’agit du 5ème et dernier brevet concernant un dispositif de commande à distance du sens de la marche monté dans la locomotive.

 

Cette invention qui vient compléter avantageusement celle faisant l’objet du brevet précédent n° 9, consiste, dans son principe, pendant chaque période d’arrêt momentané du train, à continuer à alimenter le dispositif d’inversion de marche par un courant de faible voltage (insuffisant pour activer le moteur de la locomotive, mais) suffisant pour maintenir le dispositif d’inversion dans l’état où il se trouvait avant l’arrêt considéré (c’est à dire dans l’état où la branche ou palette mobile d’inversion reste « collée » contre l’électro-aimant du dispositif), de telle sorte qu’au démarrage le train reparte dans le même sens.

 

Avantages : fonctionnement plus sûr du changement de sens, impossibilité d’inversions intempestives au cours de l’arrêt du train, possibilité de démarrer à volonté en marche avant ou en marche arrière.

 

Le bon fonctionnement du dispositif et l’obtention des avantages précités demande de faire appel à un transformateur adapté, caractérisé en ce qu’il comprend des moyens permettant, par coupure totale du courant résiduel de faible voltage et du courant de traction, de faire fonctionner l’inverseur et de provoquer ainsi l’inversion du sens de la marche lors du démarrage suivant du train.

 

On décrit en détails dans ce brevet (voir notamment page 2, colonne de droite en liaison avec la figure 2) un mode possible de réalisation du système mécanique proprement dit de l’inverseur dont les éléments constitutifs essentiels comprennent : « une fourchette basculante 19, coopérant pour l’inversion avec un doigt-poussoir oscillant 20, rappelé par un ressort 21 et commandé par la palette mobile en fer doux 22 d’un électro-aimant inverseur 23 ».

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JEP a mis dans le commerce à partir de 1948 des trains ayant des locomotives équipées de moteurs appartenant à la série dite « 59 » dont l’inversion de marche se faisait par coupure du courant de traction, par application de la technologie basée sur le contenu des brevets précités n° 9 et surtout n° 10. JEP fournissait également à la même époque des transformateurs adaptés qui, même en position arrêt, laissait un courant résiduel dans la voie empêchant ainsi le « décollage » de la palette mobile du dispositif d’inversion monté dans la locomotive ; ces transformateurs adaptés ont été commercialisés, sauf erreur, sous les références catalogue 5951, 5952, 5953 et 5954.

 

Dans les images montrées ci-dessous du dispositif inverseur monté sur les locomotives de la série « 59 », on peut reconnaître les éléments du mécanisme conformes à la figure 2 du brevet n° 10 : fourchette, doigt, ressort, palette et électo-aimant.

 

moteur classique « S59 »

 

                    

dispositif inverseur vu de dessus                                                     dispositif inverseur vu de dessous

 

 

-           brevet n°11 : brevet français FR 1 039 284 (A), demandé le 2juillet 1951 et délivré le 13 mai 1953 : il décrit et revendique un transformateur équipé d’organes appropriés permettant : 1) de faire varier progressivement la vitesse sur deux gammes distinctes, l’une par le déplacement du curseur dans un certain sens et l’autre par son déplacement en sens opposé et 2) de fonctionner comme disjoncteur automatique en cas de court-circuit. C’est probablement à ce brevet que peut être relié le transformateur commercialisé vers 1951 sous la référence catalogue 5956.

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-           brevet n°12 : brevet français FR 1 063 601 (A), demandé le 24 septembre 1952 et délivré le 16 décembre 1953 : il décrit et revendique un perfectionnement apporté à l’assemblage de deux éléments de voie au moyen d’une pièce mâle métallique repliée en forme d’épingle à cheveux dont les deux branches présentent un écartement légèrement supérieur à l’ouverture du champignon d’un rail. Du coté de sa tête, l’épingle est à cet endroit moins large que l’ouverture du champignon et sa pénétration dans le champignon est facile. Par contre du coté de son autre extrémité, l’épingle doit être pincée pour que les deux branches écartées pénètrent dans l’ouverture du champignon de l’autre rail à assembler. L’épingle en question, objet de cette invention, est proposée pour remplacer la classique goupille d’assemblage de deux rails. Avantage essentiel : excellente connexion électrique. Si JEP a commercialisé de pareils épingles d’assemblage, il semble que cela ait pu se faire lors de la sortie des voies dites à « traverses plastique » dont on va parler ci-après dans le brevet n° 13.

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-           brevet n°13 : brevet français FR 1 120 507 (A), demandé le 23 novembre 1953 et délivré le 23 avril 1956 : il décrit et revendique de nouvelles voies plus précises, plus robustes, ayant des traverses avec une géométrie plus élaborée, constituées par une plate-forme en matière plastique isolante. Pour plus de détails sur la structure et la fabrication de ces nouvelles voies, voir le brevet. Pour la liaison entre eux des éléments de voie, il est proposé de faire appel de préférence aux « épingles » d’assemblage ayant fait l’objet du brevet précité n° 12. C’est à ce brevet et à son certificat d’addition mentionné ci-après que peuvent être reliées les voies dites à « traverses plastique » qui ont été commercialisées par JEP tant pour le « 0 » à partir de 1958 que pour le « 00 » à partir de 1955.

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-           brevet n°14 : 1ère addition FR 66 419 (E) au brevet français précédent FR 1 120 507 (A), demandée le 4 février 1954 et délivrée le 22 octobre 1956 : ce certificat d’addition a pour objet une modification apportée aux voies à traverses en plastique dont la caractéristique réside dans le fait que le rail central de prise de courant est remplacé maintenant par un fil conducteur.

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-           brevet n°15 : brevet français FR 1 123 816 (A), demandé le 19 mars 1955 et délivré le 18 juin 1956 : il décrit et revendique un dispositif de signalisation à feux vert et rouge dont le principe de fonctionnement est le suivant : au passage d’un train au droit du signal la lampe verte est court-circuitée par le contact des essieux sur une section de voie isolée ; ladite lampe s’éteint tandis que la lampe rouge s’allume sur toute la durée de contact. On peut relier ce brevet au signal lumineux à potence commercialisé de 1952 à 1966 sous les références catalogue 6339.2 et 6039.2.

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