TROISIEME PARTIE – LOCOMOTIVES A VAPEUR VIVE

 

LE TRAIN-JOUET ETRANGER : ASPECTS TECHNIQUES ET BREVETS D’INVENTION DEPOSES

 

LES LOCOMOTIVES A VAPEUR VIVE ET LES BREVETS D’INVENTION DEPOSES

 

 

 

SOMMAIRE : (pour atteindre directement chacun des paragraphes, cliquer sur son intitulé)

I – Les origines lointaines

II – Les locomotives jouets

III – Liste non exhaustive des BREVETS déposés en ALLEMAGNE :

III-1 - par les fabricants allemands les plus importants

III-2 - par d’autres déposants

 

 

Dans les lignes qui suivent on va présenter :

- une histoire résumée de la conception et du développement des locomotives miniatures à vapeur vive, histoire qui sera déroulée en l’articulant autour de la propriété industrielle brevets prise par les firmes de trains-jouets entre 1860 et 1930 ;

- laquelle histoire a déjà été publiée en épisodes, comprenant chacun davantage d’explications techniques et de photographies, dans plusieurs bulletins édités par le Cercle Ferroviphile Européen, notamment les bulletins n° 108 (mars 2013), 109 (juin 2013) et 110 (septembre 2013).

 

 

I – Les origines lointaines :

 

 

En 1784 l’écossais James WATT (1736-1819), dans son brevet GB 1432 de 21 pages, accordé le 24/08/1784, décrivit et fit comprendre, avec beaucoup de détails, la machine à vapeur locomotive (c’est à dire qui peut se mouvoir pour changer de place).

 

Ci-dessous : quelques passages de cet ancêtre brevet dans sa version republiée en 1855 par « the Printers to the Queen’s most Excellent Majesty » :

 

 

 

 

Pour accéder au brevet GB 1432 complet avec ses figures …….. cliquer ici

 

 

Pour mémoire, il faut ajouter que James WATT a déposé et obtenu, antérieurement, deux autres brevets anglais :

-            le premier, GB 913, accordé le 24/04/1769, concernait la réalisation d’une machine, à simple effet, équipée d’une chambre de condensation séparée, pour accroître le rendement thermique, et

-            le second, GB 1321, accordé le 03/07/1782, concernait la réalisation, d’une machine à double effet, le cylindre recevant la vapeur, alternativement, par le bas et par le haut ; WATT transforma les mouvements alternatifs d’un système piston-balancier en mouvement rotatif par un engrenage épicycloïdal.

 

Pour accéder au brevet GB 913 complet avec ses figures …..….. cliquer ici

 

Pour accéder au brevet GB 1321 complet avec ses figures …….. cliquer ici

 

 

L’aide de WATT, William MURDOCH (1754-1839), construisit cette même année 1784 une locomotive vapeur miniature, conforme à l’enseignement du brevet GB 1432, possédant un cylindre vertical unique et qui pouvait marcher à bonne vitesse. La locomotive de Murdoch était munie d'une chaudière à carneaux, et son cylindre avait « 3/4 de pouce » de diamètre (19,05 mm), la course du piston étant de « 2 pouces » (50,8 mm) ; les roues motrices avaient un diamètre de « neuf pouces et demi » (241,3 mm) et la roue directionnelle avant un diamètre de « 4¾ de pouces » (120,65 mm) (dimensions approximatives du modèle : 555 x 430 x 230 mm). Ce modèle peut être vu au Thinktank Science Museum de Birmingham.

 

Voir ci-dessous une photo de la locomotive miniature de MURDOCH avec un dessin de ce modèle :

 

 

[Source photo locomotive miniature de MURDOCH : http://www.birminghamstories.co.uk/story_page.php?id=11&type=fo&page=1&now=0# ; source dessin du modèle : http://www.rawsonplace.esmartdesign.com/commissioner/chapter-one.html]

 

 

C’est seulement en 1859 que le premier chemin de fer véritablement jouet fut construit : il s’agit du modèle réduit installé dans le parc de Saint-Cloud pour le petit Prince Impérial. Pareil modèle de train, en principe à vapeur, était une pièce unique montée à la main et assez semblable au matériel roulant de l’époque.

 

Ci-dessous une reproduction de l’ancienne photographie bien connue de ce train, qui a été découverte par l’expert ferroviaire Gustav REDER dans un musée du sud de la France :

 

 

[Source : Encyclopédie des chemins de fer, Ed de la Courtille ,Paris 1980, p291]

 

 

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II – Les locomotives jouets et leur évolution :

 

 

Entre 1860 et 1920, le développement intensif du chemin de fer s’est accompagné de celui, tout aussi intensif, de la fabrication de chemins de fer jouets. Pour la propulsion des locomotives miniatures, la vapeur dominait largement, au début, les mécanismes à mouvement d’horlogerie.

 

Ces jouets créés d’abord de manière artisanale ont très vite été produits de façon industrielle et ce sont essentiellement les jouets produits en série qui retiennent l’intérêt des collectionneurs car, selon Margot BRAUCH et Albrecht BANGERT, « Jouets mécaniques anciens, Guides du Collectionneur et du marché de l’art, Ed Duculot, Paris 1981 », pages 80-103 : « c’est la réunion en eux de la technique, de la stylisation et de la fabrication en série qui en fait de véritables pièces de collection ».

 

 

Ø    Les premiers modèles, réalisés dans les années 1860, sont des trains sans rail, appelés « chemin de fer de plancher ».

 

Ø    Dans les décades d’années qui suivirent, ce sont les allemands qui fabriquèrent en grande série des locomotives à vapeur dont le principe de construction et la forme sont analogues. Ladite construction fait appel dans un premier temps à deux cylindres oscillants où les pistons sont animés d’un mouvement d’aller et de retour et sont liés excentriquement aux roues motrices ; les locomotives produites étaient de type 110 (le plus souvent) ou même 210.

 

Quant à la forme, l’aspect « haut sur pattes » de ces modèles de locomotives avec de grandes roues motrices, de très petites roues à l’avant et un faible empattement, leur valut le surnom de locomotives « à pattes de cigogne » ou « Stork-leg » en anglais. Pareil aspect des locomotives avait sa raison d’être : les machines ainsi construites étaient plus stables dans les courbes et c’était particulièrement vrai en écartement 35 mm où les rayons des courbes étaient au début très petits.

 

En voici une jolie illustration ci-dessous : comparaison entre les échelles 0 (écartement 35 mm) et I (écartement 48 mm) de « baveuses » BING de type 110 :

 

 

[Source : Jouets de Collection, n°14 de 2007, p26 - (110-35 à gauche) et (110-48 à droite)]

 

Les « pattes de cigogne » sont une spécialité de Nuremberg et elles ont été produites jusque vers 1920 en de nombreuses variantes et à toutes les échelles. Le tableau suivant indique les fabricants allemands les plus importants, classés par ordre chronologique des dates de création des firmes, avec mention pour chacun d’eux des échelles (nombre en chiffre romain) habituellement pratiquées.  A noter qu’à Göppingen, MARKLIN (tout en produisant des locomotives aux échelles 0, I, II et III) ne s’est jamais lancé dans la construction de «  pattes de cigogne ».

 

Fabricant

Période

Ecartement en mm

35

48

54

67

75

85

GEBR. MARKLIN & CIE. IN GOPPINGEN

1859-1995

0

I

II

 

III

 

NURNBERGER METALL UND LACKIERWAARENFABRIK VORM. GEBR. BING A.-G., puis BING WERKE, VORM. GEBR. BING A.-G. IN NURNBERG

1863-1932

0

I

II

IIa

IV

 

ERNST PLANK IN NURNBERG

1866-1925

0

I

II

 

 

 

FIRMA JEAN SCHOENNER IN NURNBERG

1875-1912

0

I

II

IIa

III

oui

GEORGES CARETTE & CO. IN NURNBERG

1888-1935

0

I

II

IIa

 

 

 

Ø    Furent produites aussi, notamment par BING, SCHOENNER et CARETTE [souvent en même temps que les locomotives à cylindres oscillants, mais parfois - dans le cas de BING - dans un deuxième temps allant jusque vers 1930] des locomotives équipées de deux cylindres fixes. On trouvait essentiellement les cylindres fixes sur les modèles ayant des échelles supérieures à 0 ; les locomotives pouvaient être de type 110, 210, 211 ou 220.

 

Ø    Avec un minimum d’argent, on pouvait même acheter une locomotive à un seul cylindre oscillant, placé dans l’abri de façon horizontale ou verticale et actionnant l’essieu moteur par l’intermédiaire d’un engrenage.

 

Les deux photos ci-dessous illustrent respectivement : à gauche, une loco BING en 0 à cylindre unique horizontal et, à droite, une loco CARETTE en 0 à cylindre unique vertical (voir  aussi à ce sujet, ci-après dans la sous-section III–2, les brevets n° 1 et 5 déposés en 1904 et 1907) :

 

 

[Source photo de gauche : http://alte-modellbahnen.xobor.de/t13293f23-Bing-Kraftlok.html]

[Source photo de droite : http://www.sidestreetbannerworks.com/Gallery/Gallery27/Ga27.htm]

 

 

Bien que la fabrication des locomotives comme les locomotives « à pattes de cigogne » se soit maintenue jusque vers les années 1920 environ, le style des locomotives à vapeur se modifia peu à peu pendant ce temps et de façon significative : on quitta progressivement le style jouet pour donner naissance à une copie en réduction, (assez à très) exacte, de la vrai locomotive circulant sur le réseau et on commença ainsi à faire du modélisme ferroviaire « avant l’heure ». Pareille modification du style a concerné surtout les locomotives à vapeur vive équipées de cylindres fixes.

 

BRAUCH et BANGERT (voir référence ci-avant, page 85) s’expriment à cet égard de la manière suivante : « …..un Anglais fournit l’idée et une firme de Nuremberg (BING) le savoir-faire pour la réaliser. Leur association historique eut lieu à l’exposition universelle de Paris en 1900 où le fabricant de jouets allemands présenta ses modèles d’une précision surprenante. Le travail de précision de l’Allemand impressionna le jeune Anglais Wenman J. BASSETT-LOWKE. ……. Alors que BING considérait les trains-jouets comme des objets de fantaisie, le jeune Anglais avait déjà l’idée d’en faire « un hobby pour adultes ». Un an plus tard, après négociations avec le propriétaire de la firme Stefan BING, la firme nurembergeoise livra en Angleterre un modèle « Black Prince » du London and North Western Railway ; ce modèle, qui était une copie exacte du train d’origine, devint là-bas d’emblée un bestseller ».

 

Le modèle « Black Prince » fut suivi par d’autres « Correct English Models », parmi lesquelles la non moins fabuleuse locomotive « King Edward » du réseau London and South Western Railway (LSWR) ; modèle à vapeur vive de type 220 en écartement IV produit par BING pour le marché anglais jusqu’en 1914.

 

Ci-dessous, la photo de cette très belle locomotive « King Edward » particulièrement réussie :

 

 

[Source : Jouets de Collection, n°4 de 2005, p11 King Edward (220-75)]

 

Les firmes allemandes ne développèrent cependant pas beaucoup la construction de modèles réduits de trains circulant en Allemagne. A noter cependant la mise sur le marché par BING vers 1913 d’une reproduction réussie de la belle locomotive à vapeur allemande la S2/6 bavaroise de KRAUS-MAFFEI.

 

Les exigences du marché anglais amenèrent également la firme MARKLIN à construire des copies en réduction de vrais modèles circulant sur les réseaux anglais. On mentionnera par exemple la locomotive « The Great Bear » de la compagnie britannique « Great Western », présente dans le catalogue 1913 destiné à l’exportation, de type 231 et à l’échelle I.

 

Voir ci-dessous une photo de la loco « The Great Bear » :

 

 

[Source : La folie des TRAINS ELECTRIQUES, David-Paul Gurney, Flammarion 2002, p78]

 

 

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III – Liste non exhaustive des BREVETS déposés en ALLEMAGNE :

 

 

III-1 - par les fabricants allemands les plus importants

 

 

 

 

Date dépôt

 

N° brevet

Déposant

Domaine revendiqué

1

15/02/1888

DE 46292 C

CARETTE

Machine à vapeur avec cylindre(s) oscillant(s) à simple action.

2

24/03/1892

DE 67253 C

US 506447 A

SCHOENNER

Brevet pionner sur les machine à vapeur avec cylindre(s) fixe(s) à double action, commandés par des tiroirs à excentrique calés sur les roues de l’essieu moteur .

3

28/11/1892

DE 69747 C

SCHOENNER

Brevet d’addition complétant la protection visée par le brevet n° 2.

4

22/03/1894

DE 77060 C

US 548012 A

SCHOENNER

Machine fixe équipée d’un moteur à gaz (mélange essence/air).

5

30/09/1894

DE 80120 C

SCHOENNER

Brevet d’addition complétant la protection visée par le brevet n° 4. Evacuation des gaz de combustion.

6

21/06/1895

DE 85332 C

SCHOENNER

Second brevet d’addition au brevet n° 4. Perfectionnement pour l’évacuation des gaz de combustion.

7

13/12/1896

DE 94623 C

BING

Loco à cylindres fixes à double action. Perfectionnement touchant au système de distribution par tiroir horizontal.

8

13/11/1897

DE 100280 C

SCHOENNER

Loco à cylindres fixes à double action. Perfectionnement touchant au système de distribution par tiroir selon brevet n° 2.

9

16/02/1899

DE 106946 C

SCHOENNER

Loco à cylindres oscillants à simple action. Méthode d’inversion du sens de la marche en faisant appel à la technique du déplacement de l’axe d’oscillation des cylindres. Conception surprenante : cylindres oscillants avec pour chacun deux admissions, deux échappements et un axe de bâti que l’on déplace pour obtenir la marche avant ou arrière.

10

01/03/1899

DE 108545 C

SCHOENNER

Machine à vapeur fixe. Jauge de niveau d’eau.

11

18/04/1899

DE 121210 C

CARETTE

Loco à cylindres à double action. Perfectionnement touchant au système de distribution par tiroir horizontal.

12

07/07/1899

DE 111931 C

PLANK

Manomètre avec une soupape de sécurité pour des centrales fixes et des locomotives à vapeur de trains-jouets. Elle évacue automatiquement et à temps l’excès de vapeur accumulé dans la chaudière.

13

09/07/1899

DE 119076 C

CARETTE

Loco à cylindres oscillants à simple ou double action. Les correctes portée et mobilité du corps du cylindre oscillant sur son support est assurée par une bille de roulement et des ressorts de placage réglables.

14

03/08/1899

DE 114903 C

BING

Brevet d’addition complétant la protection visée par le brevet n° 7.

15

17/09/1899

DE 118563 C

BING

Loco à cylindres fixes à double action. Distribution et inversion du sens de la marche par tiroir rotatif / vanne rotative et commande automatique de l’inversion par le rail et émission simultanée d’un coup de sifflet.

16

04/07/1900

DE 123811 C

CARETTE

Manchon de protection pour jauge du niveau d’eau en verre des chaudières.

17

30/09/1900

DE 127681 C

BING

Manomètre de mesure de la pression de la chaudière d’une machine à vapeur jouet.

18

02/10/1900

DE 128243 C

BING

Brevet d’addition complétant la protection visée par le brevet n° 15.

19

02/12/1900

DE 127983 C

BING

Loco à cylindres fixes à double action. Autre dispositif de distribution et inversion du sens de la marche par tiroir rotatif / vanne rotative.

20

19/12/1900

DE 137338 A

BING

Loco à cylindres fixes. Perfectionnement au système de distribution par tiroir.

21

21/12/1900

DE 135512 C

CARETTE

Brevet d’addition complétant la protection visée par le brevet n° 11. Modification de la structure du tiroir.

22

19/01/1901

DE 128204 A

SCHOENNER

Appareil spécialement prévu pour former les canaux (de passage de la vapeur) dans les cylindres de machines à vapeur jouets fabriqués par moulage.

23

27/02/1901

DE 128307 C

SCHOENNER

Brevet d’addition complétant la protection visée par le brevet n° 22. Autre mode de réalisation de l’invention selon le brevet principal.

24

04/04/1901

DE 137178 C

PLANK

Tiroir de commande pour machines à vapeur jouets.

25

02/07/1901

DE 129062 A

CARETTE

Second brevet d’addition complétant la protection visée par les brevets n° 11 et 21. Autre modification de la structure du tiroir.

26

27/07/1901

DE 141687A

BING

Brevet d’addition complétant la protection visée par le brevet n° 20.

27

20/04/1902

DE 141018C

BING

Loco à cylindres fixes. Perfectionnement au système de distribution par tiroir rotatif / vanne rotative.

28

06/05/1902

DE 144079 C

CARETTE

Système de transmission coulissante de première génération.

29

17/07/1902

DE 142987 C

BING

Loco à cylindres fixes. Système de distribution et inversion du sens de la marche par tiroir horizontal et commande automatique de l’inversion par le rail.

30

16/04/1903

DE 149776 C

MARKLIN

Loco à cylindres fixes à double action. Dispositif de distribution et inversion du sens de la marche par tiroir.

31

14/07/1903

DE 150430 C

CARETTE

C’est à la firme CARETTE que l’on doit, pour la première fois, la conception d’un système de transmission coulissante circulaire pour des locomotives à vapeur miniatures à cylindres fixes. Voir les illustrations montrées ci-dessous.

1. Coulisse de commande pour loco jouet, caractérisée en ce que le coulisseau (11) est relié à la manivelle de la roue motrice par une bielle coulisse oscillante (12, 13) dont la position par rapport à l’axe de pivotement (10) est réglée automatiquement ou manuellement selon le sens de marche désiré et la force de verrouillage mise en œuvre.

 

2. Coulisse selon la revendication 1, caractérisée en ce que l’axe de pivotement (10) du coulisseau (11) du système est d’une part relié à l’essieu (6) de la roue motrice par une tringle pivotante (1, 3, 4, 7), et d’autre part articulé sur la tige de poussée du tiroir (18, 19) de sorte que l’axe de pivotement (10) est maintenu dans sa position par un ressort (19) une fois l’inversion réussie.

32

16/10/1904

DE 174569 C

BING

Loco à cylindres fixes. Système de distribution par tiroir horizontal et installation d’une transmission de type coulissante.

33

06/05/1905

DE 166341 A

PLANK

Machine à vapeur jouet verticale. Vilebrequin jouant le rôle d’un tiroir à vanne rotative pour la distribution de la vapeur.

34

22/03/1906

DE 176718 C

CARETTE

Brevet d’addition complétant la protection visée par le brevet n° 31. Protection d’un perfectionnement, applicable aux coulisses d’inversion des locomotives et centrales fixes, résidant dans une amélioration apportée au niveau des points d’articulation des coulisses.

35

19/01/1907

DE 188563 A

PLANK

Perfectionnement apporté aux machines à vapeur à cylindres fixes à double action où l’inversion est réalisée à l’aide d’une vanne rotative disposée sur le vilebrequin.

36

11/08/1908

DE 209310 A

BING

Loco à cylindres fixes. Système : distribution par tiroir horizontal et transmission coulissante.

37

16/04/1919

DE 323232 C

 

GB 142407 A

 

US 1413218 A

MARKLIN

Conception d’une chaudière à chauffage interne pour machine à vapeur jouet où :

(i) la flamme brûle, en quelque sorte, à l’intérieur de la chaudière et les gaz de combustion s’échappent par un tube qui traverse la chaudière et transmet la chaleur à l’eau que la chaudière contient, permettant d’obtenir un rendement thermique amélioré,et (2i) les gaz de combustion sont évacués in fine par la cheminée.

Le brevet vise à protéger aussi le montage de brûleurs (à mèches, à gazéification) qui se mettent en place par simple glissement et peuvent être remplacés très facilement sans danger.

Invention à mettre à l’actif d’Emil FRIZ (salarié, puis proche collaborateur des Frères MARKLIN).

Voir l’illustration montrée ci-dessous.

38

24/02/1920

DE354391 C

BING

Machine à vapeur fixe à cylindre vertical.

39

14/06/1924

DE 411940 C

BING

Brûleur à gazéification pour réaliser le chauffage des chaudières de machines à vapeur jouets.

40

15/03/1929

DE 489692 C

BING

Brûleur à mèches ou à gazéification de sécurité.

41

24/01/1930

DE 540324 C

 

GB 338835 C

BING

Cette invention concerne essentiellement une chaudière à chauffage interne améliorée pour locomotive à vapeur.

Voir les figures 1 et 2 du brevet : le tirage du gaz de combustion est « boosté » à travers le tube (7) traversant la chaudière (3) par un phénomène d’aspiration, lequel est provoqué par la « décharge » de la vapeur d’échappement des cylindres à travers le conduit (9) débouchant dans la partie basse de la cheminée (5).

42

29/01/1930

DE 509895 C

BING

Locomotive équipée d'un sifflet à vapeur, lequel sifflet est commandé par un percuteur réglable et souple faisant saillie dans la voie ferrée, sans qu'il soit nécessaire d'interrompre la marche de la locomotive.

43

02/09/1930

DE 543414 A

BING

Nouveau génération de brûleur à alcool.

44

29/03/1931

DE 554759 A

BING

Chaudière à chauffage électrique pour machines  vapeur jouets.

 

 

En résumé : parmi les fabricants de Nuremberg, SCHOENNER, BING et CARETTE ont été les firmes ayant fait le plus de recherches et déposé le plus grand nombre de brevets en matières de distribution par tiroir et de transmission, dans le cas des locomotives à cylindres fixes. Plus précisément :

 

 

Firme

Nombre de brevets allemands

Numéros des brevets allemands

SCHOENNER

3 brevets entre 1892 et 1897

2) DE67253C, 3) 69747C, 8) 100280C

BING

11 brevets entre 1896 et 1908

2) DE94623C, 14) 114903C, 15) 118563C, 18) 128243C, 19) 127983C, 20) 137338C, 26) 141687C, 27) 141018C, 29) 142987C, 32) 174569C, 36) 209310C

CARETTE

7 brevets entre 1899 et 1906

11) DE121210C, 13) 19076C, 21) 135512C, 25) 129062C, 28) 144079C, 31) 150430C, 34) 176718C

 

 

Les photos ci-dessous montrent une locomotive « pattes de cigogne » de type 110 (comme dans les figures du brevet n° 31) à cylindres fixes, construite par CARETTE vers 1904 et équipée de la transmission coulissante typique de cette firme :

 

    

 

[Source : Les petits trains dans leur enfance, Ed. La Vie du Rail, Parie 1979, p52-53]

 

 

Ci-dessous, coupe de la locomotive H4021 de MARKLIN (à l’échelle I) à chauffage interne (voir ci avant les brevets n° 37) telle que dessinée par MARKLIN dans ses premiers catalogues. A noter que, dans presque tous les modèles de l’époque, les roues motrices des locomotives à trois essieux moteurs sont accouplées par engrenage « pour augmenter la force de traction tout en évitant le patinage » :

 

 

[Source : http://www.train-jouet.com/catalogues/intro.html]]

 

 

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III-2 - par d’autres déposants

 

 

 

Date dépôt

 

N° brevet

Déposant

Domaine revendiqué

1

02/02/1904

DE 156701 C

NEUMEYER

Locomotive où l’entraînement met en œuvre une turbine à vapeur : le jet de vapeur est dirigé contre les pales d’une roue à aube dont le mouvement est transmis à l’essieu moteur par exemple par l’intermédiaire d’un engrenage.

2

16/06/1904

DE 160614 C

BREITENBACH

Machine à vapeur fixe à chaudière verticale. Invention en relation avec un dispositif de trop-plein de la chaudière.

3

30/07/1904

DE 160615 C

BREITENBACH

Machine à vapeur fixe à chaudière verticale. Autre forme de réalisation dudit trop-plein.

4

10/05/1906

DE 183960 A

KIENZLE

Commande de piston pour moteur à vapeur de jouets.

5

24/12/1907

DE 203007 C

SCHUHMANN

Locomotive à cylindre unique vertical placé dans l’abri. Transmission par essieu coudé et engrenage.

6

21/02/1911

DE 252855 C

GFP (*)

Locomotive à vapeur vive. Construction mettant en œuvre un bloc de cylindres moulés sous forme d’une seule pièce.

7

21/02/1911

DE 252861 C

GFP

Locomotive à vapeur vive équipée d’un réservoir de carburant amovible.

8

21/02/1911

DE 252862 C

GFP

Locomotive à vapeur vive comportant un robinet de commande de la vapeur installé dans la boite à fumée.

9

21/02/1911

DE 252863 C

GFP

Locomotive à vapeur vive équipée d’un indicateur de niveau d’eau.

10

15/04/1927

DE 454300 C

SCHUHMANN

Machine à vapeur fixe.

 

(*) GESELLSCHAFT FUR PRAZISIONSLEHRMITTEL M. B. H. IN FRANKFURT

 

 

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