QUATRIEME PARTIE – AUTRES BREVETS DU
19EME
LE
TRAIN-JOUET FRANÇAIS : ASPECTS TECHNIQUES ET BREVETS D’INVENTION DEPOSES
évolution des trains-jouets français anciens au cours de la seconde
moitié du 19ème siècle
Liminaires :
Nous continuons l’examen de l’évolution des
trains-jouets anciens au cours de la seconde moitié du 19ème siècle.
Par l’animation dont ils sont pourvus, les jouets
mécaniques et en particulier les chemins de fer jouets ont toujours générés le
plus vif intérêt.
Depuis 1860 leur mécanisme a été sensiblement
amélioré : les locomotives s’enrichissent, au fil des ans, de
perfectionnements qui rendent leurs évolutions plus sûres et plus attrayantes.
En octobre 2016, dans la première section de la quatrième partie du site, nous avons présenté les
brevets déposés entre 1888 et 1891 par la firme TANTET et MANON concernant
l’application à la commande des jouets à volant moteur, d’une clé à crémaillère
rectiligne engrenant avec un pignon disposé sur l’axe ou l’arbre du volant
moteur.
Pour accéder directement aux brevets pris par TANTET
et MANON …….. cliquer ici
En décembre 2017, dans la quatrième section de la quatrième partie du site, nous avons présenté les
brevets déposés entre 1866 et 1887 par la firme MALTETE et PARENT qui a su
enrichir l’état de la technique de réalisations qui « ont fait
flores » à l’époque, comme par exemple des trains avec un sifflet logé
sous la locomotive fonctionnant à chaque tour de roue, des locomotives à
sifflet émettant, de plus, de la fumée et des locomotives à moteur électrique
avec marches avant et arrière.
Pour accéder directement aux brevets pris par MALTETE
et PARENT …….. cliquer ici
Dans la présente nouvelle section de la quatrième
partie du site, nous allons examiner d’autres brevets d’invention qui
illustrent des créations techniques, faites au cours des années 1860 à 1900 par
des fabricants français de chemins de fer jouets, qui méritent pleinement
d’être rapportées.
Ces créations techniques brevetées sont nombreuses et
nous avons choisi de présenter, dans les lignes qui suivent, celles qui nous
paraissent originales :
1) 1874, Didier DESSEIN, titre du brevet :
« perfectionnements dans la fabrication des jouets mécaniques
roulants » ;
2) 1875, Jules Edmond FAIVRE, titre du brevet :
« jouet dit locomotive à sonnerie » ;
3) 1884,
société E. F. LEFEVRE, titre du brevet :
« jouet d’enfant à voies fixes, unique ou multiples, pouvant servir à
la marche des jouets véhicules à roues » ;
4) 1884, Charles ROSSIGNOL, titre du brevet :
« perfectionnements apportés aux trains articulés pour jouets
roulants » ;
5) 1886, société E. F. LEFEVRE, titre du brevet : « système
nouveau de rails pour jouets d’enfants » ;
6) 1887,
société E. F. LEFEVRE, titre du brevet : « nouveau jouet dit chemin
de fer Montagnes Russes » ;
7) 1892, 1893 et 1897, société Veuve Ch. ROSSIGNOL et Cie, titre des documents brevets :
« perfectionnements à la fabrication des rouages moteurs pour jouets et
autres usages » ;
8) 1898 :
société Veuve Ch. ROSSIGNOL et Cie, titre du brevet :
« perfectionnements apportés au lancement de jouets à force centrifuge et
aux lanceurs mécaniques effectuant ce lancement ».
Didier
DESSEIN : ce fabricant, installé
à Paris 13 rue Chapon depuis 1863, est un des pionniers du jouet en fer-blanc
en France. Vers 1876, Georges POTIER reprend l’affaire et dépose en 1878 la
marque DS. Des médailles d’or ont récompensé cette firme aux expositions
universelles de 1867 et 1878. La firme s’associe quelques années plus tard vers
1885 avec les frères LEFEVRE (Edmond et Fernand) et elle devient la fabrique
« FV-DS ». Vers la fin de 1895, l’ensemble FV-DS entre dans
l’association de fabricants (comprenant la firme ROUSSEL et DUFRIEN) d’où nait
« Le Jouet de Paris » en 1902.
Jules Edmond
FAIVRE : il succède en 1859 à la
Maison LABROUSSE, fabricant de jouets en fer blanc fondée vers 1854. Dès 1867,
il fabrique des chemins de fer et crée en 1876 la marque FV. La firme est
installée à cette époque au 15 rue Au-Maire à Paris dans le 3è. Elle est
rachetée en 1877 par les frères Edmond et Fernand LEFEVRE, fondateurs de la
société E. F. LEFEVRE.
Société E.
F. LEFEVRE : voir ci-avant Jules
Edmond FAIVRE.
Charles
ROSSIGNOL : la firme CR apparaît
en 1868, créée par Charles ROSSIGNOL. Elle est installée à partir de 1873 au
133 rue du Chemin Vert à Paris. Charles ROSSIGNOL est décédé en 1889 et à
partir de cette date la dénomination sociale de la firme est « Société
Veuve Ch. ROSSIGNOL et Cie ». Vers 1922, cette dénomination sociale
devient « ROITEL, ROSSIGNOL & Cie ». La firme a fermé ses portes
en 1962.
Société
Veuve Ch. ROSSIGNOL et Cie :
voir ci-avant Charles ROSSIGNOL.
Détails
des brevets français correspondant aux créations précitées :
1) La création de
L’enseignement de ce brevet s’applique essentiellement
à des locomotives motorisées à roues sans boudins typiques des trains-jouets de
cette époque, faites soit pour rouler directement sur le sol sans rail, soit
pour évoluer sur des rails à « bourrelets » (voie dite
« ornière ») ou sur des rails
« à gouttière ».
Les perfectionnements dont il s’agit
dans ce brevet consiste dans l’application sur la partie extérieure des roues
motrices du jouet soit de stries ou petites cannelures ou dentures (figures 2 et 3), soit d’une bande (ou
cercle) de caoutchouc (figures 4 et 5),
afin de donner à ces roues l’adhérence voulue pour que le jouet fonctionne
aussi bien que possible sans patiner.
Pour accéder
au premier document brevet original FR 102 529
avec ses figures ……. cliquer ici
2) La création de
La partie caractéristique de ce brevet consiste dans l’application aux locomotives mécaniques d’un timbre dont la sonnerie est mise en jeu par le mouvement d’horlogerie qui actionne le jouet. L’axe a des roues motrices b comporte une came c qui vient à chaque tour de roue abaisser le bec d terminé par le marteau f ; chaque abaissement du bec produit le relèvement du marteau qui en retombant sur le timbre sous l’action du ressort h détermine la sonnerie.
Pour accéder
au document brevet original FR 107 860 avec ses
figures ……. cliquer ici
3) La première création de
Ce brevet décrit un nouveau jouet
d’enfant consistant dans la combinaison de véhicules ferroviaires (locomotive
et wagons) avec une voie fixe toute montée, l’ensemble étant installé dans une
boite (fermée ou non) pouvant contenir en outre des accessoires (gare, signaux,
etc. …). Selon une forme préférée de réalisation de l’invention, rapportée dans
les figures 1 et 2 montrées
ci-après, la voie A est de forme
circulaire et composée de 12 tronçons (chacun d’eux étant représenté à plus
grande échelle dans la figure 2) ;
la voie est située en contre-haut et elle est réunie au fond de la boite par
les quatre plans inclinés B figurant
des talus.
Pour accéder
au document brevet original FR 162 440 avec ses
figures ……. cliquer ici
4) L’autre réalisation retenue datant de
La figure
4 ci-dessous extraite du brevet montre l’installation de la plaque
tournante à l’arrière d’une locomotive-tender mue par un mouvement
d’horlogerie. La plaque A s’applique
contre le dessous de la plateforme B
percée d’un trou rond. Pour mettre la plaque A en place, on relève préalablement ses oreilles a afin qu’elles passent dans le
trou rond de la plateforme et on les rabat ensuite sur le bord de ce trou. Les
bras A’ coudés en dessous portent
l’axe des roues et la queue A’
sortant par une fente à l’extrémité de la plateforme B, permet d’orienter la locomotive articulée pour que le train en
marchant décrive une courbe, un cercle plus ou moins grand ou en ligne droite.
Pour accéder au document brevet original FR 164 626 avec ses figures ……. cliquer ici
5) La création datant de
Le système de rails breveté ici
consiste en une feuille de métal (cuivre, zinc) travaillée de façon à l’amener
à présenter en coupe le profil représenté dans la figure 1 ci-dessous où les saillies a et b servent
de rails. Les différents tronçons droits ou courbes qui forment la voie sont
réunis par un dispositif spécial à base d’agrafes (présentes à l’une des
extrémités de chaque tronçon) pénétrant dans les fentes k et l
faites à l’autre extrémité (voir figure
2).
Pour accéder
au document brevet original FR 180 597 avec ses
figures ……. cliquer ici
6) La création datant de
Sa caractéristique essentielle réside
dans la disposition de la voie ferrée formée à ses deux extrémités de plans
inclinés sous des angles différents et tels que (voir figure 3 ci-dessous), quand le véhicule est lancé sur un de ces
plans inclinés (formé par le soulèvement de la voie par tout moyen approprié),
il revient de lui-même à son point de départ de manière à pouvoir repartir en
prenant ainsi un mouvement de va et vient, le tout étant disposé, combiné et
commandé comme décrit en détail dans le brevet.
Pour accéder
au document brevet original FR 182 056 avec ses
figures ……. cliquer ici
7) Les réalisations de 1892, 1893 et 1897 ont été
protégées (i) par le brevet principal FR 222 737, déposé le 1er juillet 1892 par la société Veuve Ch. ROSSIGNOL et Cie et délivré le 17 octobre 1892, puis (2i)
par un premier
certificat d’addition (CA) déposé le 4 janvier 1893 et délivré le 4
avril 1893 et enfin (3i) par un second CA déposé le 12 septembre 1897 et délivré
le 25 février 1898.
Ces brevet et CA décrivent un procédé
qui est caractérisé par un mode d’emploi judicieux des méthodes usuelles de
découpage et de moulage des métaux, lequel procédé permet d’obtenir des pièces
découpées ou moulées - comme par exemple des axes, des supports, des rouages -
qui peuvent être immédiatement montées en place dans un bâti approprié et mises
en fonction sans subir au préalable un travail d’ajustement.
C’est le perfectionnement selon
l’enseignement du second CA qui est le plus intéressant car il décrit la fabrication d’un
châssis complet pouvant équiper une locomotive mue par un mouvement
d’horlogerie. Nous montrons ci-dessous une figure extraite dudit CA qui
illustre cette modalité particulière de mise en œuvre :
Le châssis est monté sur un bâti de fer
blanc composé de la plateforme M qui
repose sur les deux essieux K portant
les roues de roulement (l’ensemble venant de moulage).
L’accouplement par les bielles O
rend les deux essieux K locomoteurs.
Pour accéder
au brevet principal FR 222 737 avec ses figures ……. cliquer
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au premier CA avec ses figures ……. cliquer
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au second CA avec ses figures ……. cliquer
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8) La dernière création listée datant de
On décrit un jouet roulant muni d’un
volant moteur et pourvu d’un appareil lanceur à ressort de genre nouveau qui
remplace avantageusement les dispositifs connus de lanceur avec ficelle. La figure 1 ci-dessous montre une modalité
préférée de mise en œuvre de l’invention :
A : axe du volant moteur,
B : oreille fixée à une extrémité
de l’axe A, destinée à être tenue
avec les doigts pour empêcher la rotation de l’axe A pendant le remontage du lanceur à ressort,
F : volant moteur.
A l’autre extrémité de l’axe A est installé le nouveau lanceur à
ressort décrit en détails dans le brevet.
Pour accéder
au document brevet original FR 283 582 avec ses
figures ……. cliquer ici
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© Mai 2018 mtr.train