PREMIERE PARTIE – LES BREVETS JOUEF

 

LE TRAIN-JOUET FRANÇAIS : ASPECTS TECHNIQUES ET BREVETS D’INVENTION DEPOSES

 

LES TRAINS-JOUETS JOUEF ET LES BREVETS D’INVENTION DEPOSES

 

 

Fondée à Paris en 1944 par Georges HUARD, la firme SARL LE JOUET FRANCAIS lance sa fabrication en 1945 ou 1946 une fois que la pénurie de matières premières est terminée. Un certain nombre des brevets déposés par la firme mentionne comme inventeurs, outre Georges HUARD, Raymond ROGER qui participa efficacement à la définition des méthodes de fabrication.

 

S’agissant des trains-jouets et des brevets d’invention déposés dans ce domaine de la technique entre 1944 et 1965 par la firme SARL LE JOUET FRANÇAIS (devenue JOUEF le 1er janvier 1977), nous avons identifié les 9 brevets ci-après listés (ces brevets comportent souvent des figures fort intéressantes) que nous allons examiner tour à tour :

 

 

 

-        brevet n° 1 : brevet français FR 988 894 (A), demandé le 27 janvier 1944 et délivré le 16 mai 1951 : il décrit et revendique une voie ferrée pour jouet, sans traverses, qui est constituée par deux rails (1 et 2) montés sur une plaque de support (3), par exemple en bois ; chaque rail est constitué par une tige métallique (5 et 6), telle que par exemple fil d’acier ou corde à piano, renfermée dans une gaine circulaire (7 et 8) métallique, faite par exemple en fer-blanc, ladite gaine étant assujettie fermement sur le support ; les extrémités des tiges (5’ et 6’) dépassent l’une des extrémités de chaque rail pour s’engager dans un évidemment ménagé dans le boudin du rail correspondant d’un élément de voie adjacent.

 

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-        brevet n° 2 : brevet français FR 995 295 (A), demandé le 15 septembre 1949 et délivré le 14 août 1951, étendu à l’étranger en Grande-Bretagne (GB 667 260, demandé le 3 janvier 1950, accordé le 27 février 1952) et en Allemagne (DE 810 725, demandé le 18 janvier 1950, publié le 7 juin 1951) : la présente invention a pour objet une voie ferrée en fer-blanc, embouti pour donner la forme à la fois du ballast, des traverses et des rails.

 

Cette voie est essentiellement caractérisée par le fait que les éléments de voie sont assemblés (1) par l’engagement à fond des deux broches prévues à l’une des extrémités (extrémité mâle d’un élément) dans les deux logements prévus à l’extrémité femelle de l’élément suivant, puis (2) par la fermeture d’un verrou approprié porté par l’extrémité femelle de l’élément de voie pour l’accrocher sur un ergot installé dans l’extrémité mâle de l’élément adjacent.

 

Cette invention a été exploitée comme cela ressort du catalogue JOUEF 1952 qui montre, dans sa page 10, le montage des éléments de voie faisant appel à la mise en œuvre du « système d’accrochage breveté ».

 

 

 

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-        brevet n° 3 : brevet français FR 1 115 722 (A), demandé le 12 novembre 1954 et délivré le 16 janvier 1956 : l’invention a pour objet une locomotive jouet électrique alimentée en courant continu par deux rails de roulement (isolés électriquement), dont la caractéristique essentielle concerne le dispositif de prise de courant du bogie moteur.

 

Selon l’invention, dans le cas par exemple d’un bogie moteur à deux essieux moteurs, le dispositif de prise de courant comporte au moins deux lames conductrices élastiques : une première lame dont les deux extrémités s’appuient sur les deux axes de roues non isolées et une deuxième lame dont les deux extrémités s’appuient sur les moyeux des roues isolées portées par lesdits axes.

 

Le catalogue JOUEF 1955 montre à la page 1 une motrice électrique ayant un bogie moteur offrant les caractéristiques suivantes : « Prise de courant par 4 roues motrices laiton. Contacteur interchangeable à lames compensées. ». Il y a lieu de penser que cette technologie est issue de l’enseignement du brevet précité.

 

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-        brevet n° 4 : brevet français FR 1 116 791 (C), demandé le 12 novembre 1954 et délivré le 13 février 1956 : l’invention concerne un dispositif destiné à amener le courant aux deux rails (isolés électriquement) d’une voie de chemin de fer jouet.

 

Selon l’invention, ce dispositif est constitué par une fiche mobile d’amenée du courant spécialement conçue, comportant deux éléments conducteurs isolés et agencés de façon à pouvoir entrer en contact avec les deux rails en un point quelconque de ceux-ci.

 

La description et le montage de ce type de fiche ou connecteur sont présentés dans les pages 2 et 3 du catalogue JOUEF de 1955.

 

 

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-        brevet n° 5 : brevet français FR 1 198 442 (A), demandé le 17 janvier 1958 et délivré le 15 juin 1959 : la présente invention vise à protéger un dispositif simplifié d’accrochage pour wagons composé essentiellement de trois pièces : une boucle fixe à l’arrière de laquelle est articulé, sur un axe horizontal, un crochet mobile en tôle mince orienté vers le bas et reposant sur la boucle par simple gravité sans action d’aucun ressort ; l’attelage provoque le soulèvement du crochet et sa retombée sur/dans la boucle du wagon voisin ; le crochet comporte un talon inférieur permettant le décrochage automatique par coopération avec une pièce solidaire de la voie.

 

C’est à l’enseignement de ce brevet que se réfère l’information donnée dans le catalogue JOUEF de 1958, pages 7 et 14 à 17 : « ACCROCHAGE ET DECRO-

CHAGE AUTOMATIQUE DOUBLES AVANT ET ARRIERE (BREVETE) ».

 

 

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-        brevet n° 6 : brevet français FR 1 255 076 (A), demandé le 20 janvier 1960 et délivré le 23 janvier 1961 : l’invention se rapporte à des éléments de voie ferrée constitués d’un support plastique (sans ballast) formé de traverses reliées par des entretoises venues de moulage avec les traverses, lesquelles traverses portent des sabots miniatures, également venus de moulage, sabots dans lesquels est inséré le patin du rail portant à l’une de ses extrémités une éclisse servant au raccord de deux éléments de voie adjacents.

 

Il faut comprendre que l’installation des rails et des éclisses de chaque élément de voie doivent être intégrés dans l’opération de moulage à un stade approprié de l’opération.

 

Le brevet qui vient d’être décrit apporte une partie des connaissances techniques et du mode opératoire qui sont nécessaires pour fabriquer les éléments de voie ferrée connus sous l’appellation de « new rails ». C’est dans le catalogue JOUEF de 1960, page 4, que commence la publicité pour la création des « new rails ».

 

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-        brevet n° 7 : brevet français FR 1 321 502 (A), demandé le 6 février 1962 et délivré le 11 février 1963 : il décrit et revendique un dispositif de raccordement électrique pour trains-jouets fonctionnant sur deux rails alimentés en courant continu, ledit dispositif ayant les caractéristiques suivantes : (i) il est monté sur un élément de voie spécial et débordant cet élément d’un même coté ; (2i) il consiste en une pièce équipée de trois lames horizontales, l’une raccordée à l’un des rails, les deux autres (situés de part et d’autre de la première lame) étant raccordées à l’autre rail.

 

Le raccordement à la source de courant (transformateur) de configuration appropriée se fait simplement en posant directement, sur deux lames adjacentes du dispositif, les deux touches de contact de la source et l’inversion du sens de la marche s’obtient par le simple déplacement latéral de la source de façon à faire reposer les touches de contact sur les deux autres lames adjacentes du dispositif.

 

Le catalogue JOUEF 1963 présente, pages 4 et 5, ce système de raccordement électrique qui permet une inversion de marche par simple déplacement latéral de la source de courant, le « prima-transfo ».

 

 

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-         brevet n° 8 : brevet français FR 1 324 258 (A), demandé le 6 février 1962 et délivré le 11 mars 1963 : l’invention a pour objet un aiguillage susceptible d’être utilisé à volonté soit comme aiguillage sans coupure, soit comme aiguillage « de coupure » permettant dans ce cas d’interconnecter deux circuits alimentés par des sources de courant continu distinctes.

 

Voir le catalogue JOUEF 1963, pages 6 et 7, où il est écrit : « …….. Tous les aiguillages « normaux » sont transformables en aiguillages de « coupure » (Dispositif breveté) ……………. ».

 

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-        brevet n° 9 : brevet français FR 1 358 545 (A), demandé le 5 mars 1963 et délivré le 9 mars 1964 : l’invention se rapporte à un passage à niveau à commande électrique. Selon l’invention, les mouvements des barrières sont commandés par les mouvements de bascule d’une bobine montée basculante sur un axe horizontal transversal médian dont le plongeur coulisse librement entre deux butées extrêmes en faisant bouger le centre de gravité de la bobine, lequel mouvement provoque un basculement de la bobine en entraînant mécaniquement dans ce mouvement les barrières.

 

Dans le catalogue JOUEF 1963, à la page 18, et dans la catalogue 1964, à la page 17, il est montré un passage à niveau portant la référence 676 possédant les caractéristiques suivantes : « …………Mouvement très lent des barrières articulées par dispositif breveté. Bobines de commande protégées par dispositif breveté………. ».

 

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© Mai 2010