PREMIERE PARTIE – LES
BREVETS HORNBY
LE TRAIN-JOUET FRANÇAIS : ASPECTS TECHNIQUES ET
BREVETS D’INVENTION DEPOSES
LES TRAINS-JOUETS HORNBY ET LES BREVETS
D’INVENTION DEPOSES
La marque est née dans les usines
anglaises à Liverpool. En 1901 Frank HORNBY (1863–1936) dépose la dénomination
commerciale « Mechanics Made Easy » (ou « la mécanique rendue
facile ») pour le jeu de construction qu’il vient d’inventer et de
protéger par brevet. Nous avons reproduit ci-après le texte de la revendication
générique de ce brevet de pionnier, le brevet
anglais GB 1901-587, demandé le 9 janvier 1901 et accordé le 30
novembre 1901 :
« 1. As a new or impoved article of manufacture for forming toys or educational devices for chilfren, flat strips of strong material perforated with a series of holes arranged transversaly along the centre line therein at equidistant intervals apart, in combination with interchangeable pins or bolts and angle pieces, substantially as for the purpose described. ».
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Frank HORNBY ne sait pas
encore qu’il va révolutionner l’univers du jouet. MECCANO, le nom qui remplace
en 1907 la dénomination « Mechanics Made Easy », part dès lors à la
conquète du monde des jeunes de ……. 6 à 75 ans et plus. Très vite MECCANO se
diversifie et propose dès 1920, sous la marque « HORNBY », une gamme
de trains mécaniques, certains démontables, à l’échelle « 0 », puis
ensuite électriques. En 1920, MECCANO France ouvre sa première usine à Paris
qui produira d’abord des trains anglais puis, à partir du début des années
1930, des trains français. La gamme « 0 » de HORNBY s’enrichit très
vite de nouveaux modèles comme notamment le « Train Bleu », la
« Flèche d’Or » et les « Bugatti ». Une histoire
passionnante et complète des trains-jouets HORNBY a été rapportée par Clive LAMMING
dans son ouvrage intitulé « HORNBY, Les trains français en 0 et H0 »,
2006 – LR Presse sarl.
L’analyse de la littérature
brevets fait ressortir, sur la période 1900-1965, l’existence d’environ 80
brevets déposés par Frank HORNBY, MECCANO LTD, MECCANO FRANCE LTD et
MECCANO COMPANY INC qui se répartissent comme suivant : 65 brevets
concernent les jeux de construction du type MECCANO et 15 brevets concernent
les trains-jouets.
[En matière de propriété
industrielle et en particulier de brevets, pour une société, la procédure
normale consiste à déposer d’abord un brevet national dans le pays où elle a
son siège, puis à effectuer d’éventuelles extensions à l’étranger dans le délai
(de priorité) d’un an. Si, par exemple, le premier dépôt a lieu en
Grande-Bretagne, on indique toujours sur le(ou les) brevet(s) étranger(s), si
il y en a, le pays et la date du premier dépôt en écrivant « priorité GB
du …. (date) …. ». Chaque invention peut donner ainsi naissance à une
famille de brevets. Interviennent ensuite dans les pays de dépôts, mais
généralement à des dates différentes (du fait des longueurs différentes des
procédures d’octroi dans ces pays), les publications des brevets accordés. Dans
ce qui suit, pour des raisons de commodité de lecture, il a été choisi de ne
retenir pour chaque invention déposée que le titre publié en langue
française, même s’il ne s’agit pas d’un premier dépôt.
S’agissant
des trains-jouets,
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brevet n° 1 : brevet anglais GB 1912-21 117 (A), demandé
le 17 septembre 1912 et accordé le 24 juillet 1913 : il décrit et revendique
un des premiers modèles de mouvement d’horlogerie pour locomotive mécanique,
comprenant un système approprié d’engrenages, un mécanisme approprié de frein
et un levier inverseur du sens de la marche approprié.
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brevet n° 2 : brevet français FR 610 980 (A), priorité GB du 23
février 1925, demandé le 11 février 1926 et délivré le 21 juin 1926 : l’invention
concerne un accessoire de voie ferrée jouet et porte sur un dispositif monté
sur une semelle particulière qui est placée sous la voie ferrée à la manière
d’une traverse comportant un jeu spécial de leviers coudés articulés, ledit
dispositif servant à transmettre le
mouvement d’une bielle/tringle de commande à (par exemple) une aiguille pour
changer de voie ou un signal de voie.
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brevet n° 3 : brevet français FR 610 981 (A), priorité GB
du 23 février 1925, demandé le 11 février 1926 et délivré le 21 juin
1926 : cette autre invention vient compléter la précédente et porte sur
un support rigide pour les bielles/tringles de commande d’une aiguille et/ou
d’un signal de voie ayant les caractéristiques suivantes : (i) il permet
aux bielles/tringles de commande d’être guidées en y coulissant avec
précision ; (2i) c’est un élément qui est ajusté de façon amovible sur les
traverses de voie ; (3i) il peut être accouplé aisément à d’autre(s)
supports-guides du même type ; ce dispositif permet d’assurer le bon
parallélisme des bielles/tringles de commande par rapport aux voies, et il
permet aussi aux bielles/tringles de prendre des formes curvilignes pour suivre
les courbes de la voie.
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brevet n°4 : brevet français FR 701 450 (A), demandé le
29 août 1930 et délivré le 7 janvier 1931 (étendu à l’étranger en GB, le 8
novembre 1930, et en CH, le 26 décembre 1930, avec quelques variantes
secondaires) : cette invention concerne une locomotive mécanique jouet à
mouvement d’horlogerie dans laquelle le mécanisme d’entraînement à ressort est
rendu apte à marcher pendant une période plus longue qu’habituellement.
Pour augmenter la détente
possible du ressort et par conséquent pour permettre un plus long parcours à la
locomotive, la disposition des axes des engrenages a été modifiée de telle
sorte que les spires externes du ressort, lorsque ce dernier se détend, ne sont
plus gênées par les axes en question et peuvent aller bien au delà des limites
des constructions usuelles connues jusqu’à ce jour, le pouvoir du ressort étant
ainsi accru d’autant.
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brevet n° 5 : brevet français FR 719 036 (A), priorité GB
du 18 novembre 1930, demandé le 23 juin 1931 et délivré le 13 novembre
1931 : il décrit et revendique un nouvel attelage pour chemin de
fer-jouet caractérisé en ce qu’il comporte à chaque extrémité de chaque
véhicule un crochet et une pièce formant maillon et coopérant avec le crochet
du véhicule opposé, celui-ci (le crochet) étant pourvu d’une face inclinée sur
laquelle le maillon de la pièce d’attelage opposé peut monter avant de tomber
en se mettant en prise derrière le crochet.
figures 1 et 3 du brevet FR 719 036
Ce brevet décrit
et revendique l’attelage automatique à crochet fixe et boucle mobile monté à
partir de 1935 (avec des variantes : crochet plus ou moins long, boucle
plus ou moins petite), qui reste caractéristique de la marque. Il existe des
brevets correspondants dans les quatre pays suivants : Belgique (BE n°
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brevet n° 6 : brevet français FR 715 933 (A), priorité GB
du 13 février 1931, demandé le 23 avril 1931 et délivré le 5 octobre
1931 : il concerne un modèle de tunnel pour locomotives jouets,
utilisable également comme emballage pour ces locomotives, comprenant une feuille
de carton ondulée et des éléments de renforcement qui sont fixés à la feuille
ondulée, afin de la maintenir dans une forme incurvée semi-circulaire, analogue
à celle d’un tunnel.
Cette invention ne
semble pas avoir été exploitée par la marque.
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brevet n° 7 : brevet anglais GB 389 188 (A), demandé le 27
novembre 1931 et accordé le 13 mars 1933 (sans correspondant étranger) : il
décrit et revendique un appareil de voie pour la commande de la marche de
trains (agissant par exemple sur le frein d’une locomotive mécanique)
comprenant un ou plusieurs « taquet(s) », installés au centre de la
voie, qui sont relevés dans la position opérante par le mouvement horizontale
d’un levier spécial allant d’une première position médiane à une seconde
position terminale. Ce levier est rendu spécial en ce qu’il comporte dans sa
configuration une ou plusieurs (sorte de) « corne(s) » dont le rôle,
en entrant en contact avec le (ou les) taquet(s), est celui de le (ou les)
relever de façon appropriée.
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brevet n° 8 : brevet français FR 779 612 (A), priorité GB
du 30 janvier 1934, demandé le 12 octobre 1934 et délivré le 19 janvier
1935 : il concerne un perfectionnement apporté au système de l’inversion
électrique du sens de la marche des locomotives électriques.
Chez HORNBY, pareil
inverseur est réalisé jusqu’ici selon une technologie voisine de celle mise au
point par JEP en 1929 (cf. son brevet n° 3) résidant dans le montage d’une
pièce polaire mobile qui est attirée par l’électro-aimant de l’inducteur bobiné
du moteur lors de la mise sous tension ; ce mouvement actionne
mécaniquement un « cliquet » pivotant (figure 1, pièce 27) qui change
la position d’une « fourchette » (figure 1, pièce 29 en liaison avec
butées 34d et 34b) solidaire d’un commutateur circulaire dont le rôle est ici
d’inverser le courant passant dans l’induit (chez JEP, le sens du courant de
l’induit est par construction invariable).
Dans ce brevet, on décrit un
perfectionnement caractérisé par le fait qu’un mécanisme approprié est prévu
pour retarder ou amortir le mouvement de séparation de la pièce polaire
mobile lorsque le courant se trouve interrompu momentanément (coupure du rail,
accident), ce retard empêchant la pièce mobile de revenir à sa position
d’inactivité (ce qui aurait pour effet d’inverser le sens au redémarrage). Le
mouvement de la pièce mobile est amortie à l’aide d’un poids (lui-même mobile),
d’un ressort, d’un dash-pot (?) ou d’un moyen analogue.
On protège dans cette
invention un dispositif inverseur qui peut avoir été monté à partir de 1935 sur
certaines locomotives. Quoiqu’il en soit, dans la pratique, il y a lieu de
penser que ce dispositif ne devait pas fonctionner avec une grande régularité
étant donné que le bon réglage du retard à agir devait être difficile à
maintenir (dépendant de la durée de la coupure et de l’intensité du courant à
ce moment là).
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brevet n° 9 : brevet anglais GB 509 333 (A), demandé le 9
février 1938 et accordé le 14 juillet 1930 : il décrit et
revendique un nouvel attelage « sans crochet », assez original, représenté
par les figures 7 (vue en perspective) et 8 (vue en plan de deux attelages
couplés) données ci-dessous :
figures 7 et 8 du brevet GB 509 333
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brevet n° 10 : brevet français FR 939 430 (A), priorités GB
des 4 décembre 1945 et 10 juillet 1946, demandé le 4 décembre 1946 et délivré
le 19 avril 1948 : il décrit et revendique un autre nouvel attelage dit
« automatique et perfectionné » qui est organisé de manière à pouvoir
être accouplé et désaccouplé par un mouvement latéral. Pour effectuer le
désaccouplement automatique, l’attelage possède une butée pendante (ou
poussoir ; cf. référence 21 sur figure 1a) et la voie est pourvue d’une
rampe pouvant coopérer avec ladite butée pendante pour provoquer le mouvement
de désaccouplement latéral au moment désiré ; la figure 1a donnée
ci-dessous est une vue en perspective de l’attelage ; les figures 6a-d
montrent schématiquement les positions successives occupées par les deux
attelages effectuant un accouplement.
Ce brevet protège encore
l’appareil de voie sous forme d’une rampe mobile, soulevée ou abaissée à la
demande, qui va coopérer avec la butée pendante de désaccouplement.
figures 1a et 6a-d du brevet FR 939 430
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brevet n° 11 : brevet français FR 1 032 096 (A), demandé le
6 février 1951 et délivré le 25 mars 1953 : il concerne un
dispositif amélioré pour actionner les mécanismes de freinage et/ou d’inversion
du sens de la marche de locomotives mécaniques jouets à mouvement d’horlogerie,
au moyen d’un organe placé dans la voie et étudié en vue d’attaquer les
éléments de freinage et/ou d’inversion prévus sur les véhicules pendant que ces
derniers se déplacent sur la voie.
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brevet n° 12 : brevet français FR 1 042 767 (A), demandé le
6 mars 1951 et délivré le 10 juin 1953 : il concerne un dispositif de
guidage des roues des trains vers les rails, lors de leur mise en place sur une
voie ferrée, qui comprend : (i) une plateforme allongée, ayant une largeur
graduellement décroissant et étant dans une position inclinée en dessus de la
voie, pourvue de nervures de guidage appropriées ; (2i) nervures grâce
auxquelles les roues sont guidées le long de la plateforme jusqu’à leur
alignement avec les rails au moment où elles quittent cette plateforme pour
arriver sur le rail.
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brevet n° 13 : brevet français FR 1 102 744 (A), priorité
GB du 23 juin 1953, demandé le 19 juin 1954 et délivré le 11 mai 1955 : on
revient ici dans le domaine des attelages, notamment ceux conformes à
l’enseignement du brevet n° 10 précité, et on décrit et revendique maintenant
un nouveau dispositif de désaccouplement pouvant être commandé
électriquement caractérisé en ce qu’il comporte une rampe de
désaccouplement disposée longitudinalement entre les rails dont la conception
lui permet d’être déplacée d’un position basse inactive vers une position haute
dans laquelle elle désaccouple les organes d’accouplement (en poussant par
exemple une tige, une butée pendante, un marteau suspendu à l’attelage).
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brevet n° 14 : brevet français FR 1 251 117 (A), priorités
GB des 13 mai 1959 et 12 février 1960, demandé le 14 mars 1960 et délivré le 5
décembre 1960 : la présente invention concerne un mécanisme de commande
d’aiguillage pour chemin de fer jouet ; dans la conception des éléments
mobiles constitutifs du mécanisme, les articulations de ces éléments ont été
améliorées de manière à exiger un effort manuel ou mécanique (par télécommande)
faible pour effectuer le changement de position d’un élément de rail déplaçable
de l’aiguillage. Voir le brevet pour plus de détails sur le mécanisme protégé
ici.
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brevet n° 15 : brevet français FR 1 350 577 (A), priorité
CH du 22 mars 1962, demandé le 18 mars 1963 et délivré le 16 décembre
1964 : nouvel attelage représenté
schématiquement en résumé par les figures 6 (vue en perspective de l’attelage)
et 7a-b (mode de fonctionnement de l’attelage dans son emploi avec un attelage
identique) données ci-dessous :
figures 6 et 7a-b du brevet FR 1 350 577
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